Un bain de couleurs au coeur des émotions primaires

- Les reconnais-tu ces bonhommes en mouvement? 

- Ben oui Rougine, c'était en 2011, à la préparation de la sortie de La BoîteàSophro®

- Tout ces bonhommes : C'est toi, c'est moi, c'est nous

- Hé Rougine, regardes ça fait un peu comme dans le film Vice Versa :-)

 - Oui, et j'aime beaucoup de film car il permet de faire rencontrer les émotions primaires aux grands et aux petits.

- Tu vois dans les bonhommes en haut il y a du orange : il représente la surprise

- La surprise? Elle n'est pas dans Vice-Versa

- La surprise est aussi considérée comme une des 6 émotions primaires. Certains chercheurs ajoutent aussi une 7ème : le mépris

- Et alors le gris c'est pour quoi ?

- Le gris la créatrice de La BoîteàSophro® l’a choisi pour donner l'élan d’oser lever le voile sur notre richesse émotionnelle. Un peu comme pour dire « Hé venez, mettons un peu de lumière. Éveillons notre attention et retirons le voile de poussière qui cache nos trésors intérieurs. Allons à la découverte de nos émotions vivantes » 

 - Dis Rougine, tu crois que l’aventure vaut la peine même quand les émotions sont négatives?

- Tu sais, ou peut-être que tu ne le sais pas encore, en fait ces émotions ne sont pas négatives. Elles sont toutes utiles. 

- Quand même certaines sont très désagréables à vivre. La colère moi je n'aime pas.

- Ha oui? Toi c'est la colère. De mon côté c'était la peur. Plus j'avais peur et plus j'avais de la colère contre les autres ou contre moi. Et même de la tristesse.

- De la tristesse? 

- Oui, quand j'ai appris à être amie avec mes émotions et à ne plus en avoir peur, j'ai découvert que l'une cachait l'autre.

 - Une émotion qui en cache une autre? ça me rappelle des jeux de cache-cache tout ça 😉

- Je cachais ma peur derrière la colère, juste parce que j'avais été identifiée à "Rougine a un sale caractère"

- Un sale caractère ça fait des colères!

- Oui. Donc dans ma tête de petite Rougine, avec un cerveau 🧠 qui n'avait pas encore fini de grandir, j'ai compris que la colère 😡 c'était une émotion pour moi, qui m’allait bien. Et aussi que c'était mieux que la peur 😱

- Et tu disais tout à l'heure que derrière ta "peur-qui se cache derrière la colère" il y avait de la tristesse. Comment c'est possible?

 - Il a fallu beaucoup de temps et surtout de l'amour, de la compassion pour que Tristesse 😢 accepte de sortir de sa cachette. 

- Une émotion ça sait se cacher 👀 

- Un jour, alors que je n'étais plus une enfant depuis très longtemps et que j'étais devenue Rougine La Copine de La BoîteàSophro®, je pleurais avec la peur qui était en moi. Elle me nouait la gorge. Et je me suis dit. "C'est bizarre, je dis que j'ai peur et je pleure". 😭

- Ben oui c'est un peu bizarre, moi quand j'ai peur je tremble.

- Alors j'ai écouté mes pleurs. Je suis allée à la rencontre de mon émotion. J'avais appris à le faire avec la méditation de pleine conscience.

- ça s'apprend?

- Dans la méthode c'est quand nous apprenons à reconnaître l'aversion.

- L'aversion?

- Oui, ce moment où nous aurions envie de fuir ou de se débarrasser des expériences désagréables. Nous apprenons à les vivre en sortant de nos réactions automatiques, celles qui nous ont servi à nous protéger de trop de souffrance et qui en même temps ne nous aident pas, adulte, à sortir de nos mécanismes désormais inutiles.

- Et comment il s'appelle l'exercice?

- C'est l'exercice de "l'Espace de Respiration version faire face".

- Et quand tu l'as fait tu as découvert la tristesse? 

- Avant de faire cet exercice, et pendant plusieurs années, j'avais fait des exercices de sophrologie pour apprendre à écouter, ressentir et éprouver ce qui se passait dans mon corps, et aussi à repérer les pensées et émotions que je vivais.

- Des années ! Tu es lente alors?

- Lente ou pas, c'était mon rythme. D'abord j'ai voulu renforcer la confiance en moi et c'est passé par la sophrologie du professeur Caycédo.

- Et c'est après que tu as appris l'exercice de la pleine conscience?

- Oui, et voilà ce qui s'est passé : dans l'exercice j'étais en conscience : 

• avec les larmes, donc avec mon corps
• avec la pensée "j'ai peur", donc avec ma tête, mon mental
• avec l'émotion de surprise 😲, donc avec la perception du décalage qu'il y avait entre mon corps qui pleurait et ma pensée "j'ai peur"
• Du coup à l'intérieur de moi je me suis dit "ben tu pleures. Est-ce que tu as peur? Est-ce que c'est autre chose?"

 - Et elle a dit quoi ton émotion? 🗣

- Elle m'a dit "J'ai mal et je suis toute seule"

- ... (silencieuse)

- La tristesse était là. Triste de se sentir seule. Alors que la peur était partie, il restait un besoin fort, très fort. 

- Un besoin derrière ta tristesse? 😢

- Oui, ça je l'ai appris en pratiquant la Communication Non Violente®

- Tu as appris à dire tes besoins?

- A les reconnaître, à repérer les liens entre mes sentiments et émotions et mes besoins

- Et c'était quoi alors le besoin derrière les larmes et la tristesse?

- Un très ancien besoin d'être rassurée, regardée, écoutée, aimée ❤️ Il s'était caché de longues années en moi et il resurgissait dans ma vie d'adulte. Petite fille quand j'avais peur je la refoulais au fond de moi, et c'est ce qui a créé de la tristesse. J'aurais juste aimer entendre dire "tu as eu peur, c'est fini, je suis là, tu peux compter sur moi. Chaque fois que tu as peur, tu peux me le dire. Je serai toujours là pour te rassurer et aussi t'apprendre à te rassurer pour quand tu seras plus grande". 

- Et même si tu n'as pas appris tout ça enfant, tu as pu l'apprendre en étant grande? Alors, moi aussi, je peux apprendre à être la copine de mes émotions? 

- Si j'ai pu, tu peux. Nous pouvons tous. Tout est encore possible, quel que soit l'âge.

A bientôt pour les nouvelles aventures de Rougine, 

Sérieuse & Rieuse à la fois,

Rougine, la copine de La BoîteàSophro® & blogueuse en herbe